Aurore IMB

Ma première Saint Valentin

L’un des jours que je redoute le plus excepté celui du mariage : le jour de la Saint Valentin. La personne qui a inventé ce jour aurait pu penser a toutes ces personnes qui ne sont plus en couple ou a toutes ces personnes qui ne veulent pas fêter cette soirée en amoureux. Je savais déjà ce qui allait m’attendre surtout de la part d’Edward : forcément un cadeau. Lorsque j’ai appris ses intentions et son envie de me faire plaisir –certes je me suis ruinée- mais j’ai moi aussi décidée de lui offrir un présent. J’avais passée la journée à flâner dans les boutiques de Port Angeles avec Alice. Elle me trainait dans chaque boutique alors que je la suppliais de me laisser chercher mon bonheur. Et pourtant, ce n’était qu’en fin de journée que j’avais trouvé le présent idéal pour Edward : un médaillon dans lequel on pouvait coller une photo et graver quelque chose. Mais pas n’importe quel médaillon, c’était un médaillon en onyx qui était d’une beauté éblouissante. Il me rappelait la couleur des yeux d’Edward. Sans hésitation, je l’avais pris et Alice avait eu une vision dans laquelle mon cadeau lui plaisait.

Alice entra en trombe dans ma chambre alors que mon père passait la soirée chez Charlie. Au programme : match de baseball & bières à volontés. Comme deux gamins qui aiment se retrouver. Deux amies qui se connaissent depuis beaucoup de temps.
Le petit Lutin attrapa mon bras et me traîna dans la salle de bain, pièce d’eau unique de ma maison. Elle me fit asseoir face au miroir qui était couvert d’un drap. Mon petit lutin adoré sautillait sur place malgré le fait que mon visage affichait une grimace plutôt peu encourageante :

« Voyons Bella, ce n’est pas comme si on allait à Volterra rendre une petite visite à nos chères confrères ».

Elle me fit un sourire alors que je grognais. Ignorant mes nombreuses protestations, elle commença d’abord par me maquiller les yeux puis le visage entier. Ensuite, elle s’attaqua à ma coiffure avec l’un de mes plus grands ennemis : le fer à friser. Une question me démangeait et je me mordis la lèvre inférieure pour ne pas flancher. Mais ma curiosité fut plus forte que tout le reste et je ne pus m’en empêcher.

« Dis-moi Alice, que fais-tu avec Jasper le jour de la Saint Valentin ? »

Alice haussa un petit sourcil alors qu’elle s’attaquait à mes boucles. Je pus remarquer qu’un petit sourire coquin s’affichait sur ses lèvres et qu’elle me regardait d’une manière dont je ne lui avais jamais entendue. Elle répondit d’une voix enjouée :

« Je te laisse imaginer ma chère sœurette, répondit-elle du tac au tac.
- Je pense que je suis apte à comprendre.
- On fait comme tous les couples, ajouta t-elle. Mais Jasper est tellement romantique lorsqu’il aime une personne. C’est vraiment adorable. Il veut tout faire pour me rendre heureuse. »

Ma future belle-sœur avait l’air aux anges et cela me fit plaisir pour elle. Je m’imaginais ressentir ce bonheur de cette journée si étrange pour moi : la première fois que je fêtais cette journée si typique des couples du monde entier. Une journée d’amour mais aussi d’amitié ou l’on partage énormément de choses avec les personnes qu’on aime. Le jeune lutin me sortit de mes songes en m’annonçant que j’étais prête. Elle me fit tourner sur la chaise pour me mettre face au miroir et enleva le drap qui le recouvrait.
J’eus beaucoup de mal à me reconnaître et le choc fut immense : du point de vue de mon visage, on ne voyait plus mes cernes de fatigue mais une belle jeune femme plus sûr d’elle et qui paraissait beaucoup plus mature. Alice avait fait plutôt sobre ce qui m’étonna vu son excentricité. Elle avait passée un peu de fard à paupières ainsi que du mascara & de la poudre sur le visage pour finir par une touche de gloss sur mes fines lèvres. Quand à mes cheveux, ils tombaient en cascade sur mes épaules en de magnifiques boucles soyeuses. Un sourire apparut sur mes lèvres alors que la jeune femme me fit me lever de la chaise tout en me tirant vers la chambre.

« Je pense que cela te plait, ajouta t-elle avec un clin d’œil malice. »

J’étais encore sous le choc, ne pouvant pas répondre. Je me sentais un peu plus digne d’Edward, mon vampire fiancé. Alice me fit entrer dans ma chambre et alla chercher dans mon placard une housse contenant une robe ou autre. Elle en sortit une magnifique longue robe bleue qui ressemblait aux robes que l’on pouvait voir dans les magasines. Elle était vraiment magnifique et avait du couter une petite fortune. J’en restais bouche-bée alors que Alice me la posa dans les bras et sortit de la chambre pour que je puisse me changer tranquillement. Elle me murmura quelque chose :

« Je t’attends en bas princesse ».

Puis j’entendis un petit rire venant de la part de ma meilleure amie qui descendit l’escalier. Quand à moi, j’enfilai rapidement la robe et me regarda : elle était merveilleuse et pour la première fois de ma vie, je me trouvais jolie. De plus, Alice avait optée pour de ravissantes ballerines noires, me connaissant assez, elle savait parfaitement que avec des talons, je me serais rétamée à la première ligne droite.
Enfin prête ! Je pris mon courage à deux mains et descendit les escaliers.
Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je le vis lui ! Dans son costume sombre et sa chemise blanche, il était plus que magnifique. Son côté vampire ressortait à mon plus grand bonheur et Edward m’éblouissait encore une fois. Ma respiration se coupa alors qu’il prit ma main lorsque je fus en bas des marches. Il me murmura pour que moi seule puisse entendre :

« Tu es magnifique mon amour ».

Je piquais un fard et lui retourna le compliment. Edward décida qu’il fut temps et nous nous mîmes en route. Il m’invita d’abord à entrer dans sa Volvo et prit la direction de la clairière. Arrivée devant le grand bois, il me fit descendre et m’invita à le porter comme une princesse. Je ne me fis pas prier et le questionna au passage :

« La clairière ? Demandais-je.
- Ne pose pas de questions et ferme les yeux. »

Edward partit à la vitesse grande V, s’enfonçant dans la foret de Forks. Nous ne mîmes que quelques secondes à arriver au point culminant : la clairière et Edward me prévint que je pouvais ouvrir les yeux. Je ne me fis pas prier… Je sursautai.
Elle était vraiment magnifique et avait été emménagée pour l’occasion. Il y avait des lampadaires plantés dans la Terre et une magnifique table en bois soutenant un repas qui avait l’air exquis ainsi que des chandelles. Deux couverts étaient mis pour l’occasion. La clairière m’éblouissait et Edward avait vraiment mit le paquet. J’avais les larmes aux yeux lorsqu’il m’invita à m’asseoir :

« C’est magnifique ! Ajoutais-je toute éblouie.
- Ca te plait ? demanda t-il anxieusement.
- Comment cela ne pourrait pas me plaire ? Edward c’est magnifique, tu es magnifique !
- Je t’aime ma Bella, plus que tout.
- Moi aussi Edward. Tu es ma vie. »

J’en avais tellement les larmes aux yeux qu’il me prit tendrement dans ses bras et me fit un baiser sur le front. C’est à ce moment-là que mon estomac décida de se manifester ce qui fit rire Edward. Il me fit un petit sourire et m’indiqua de la tête le merveilleux repas qui était posée sur la table. Je haussai un sourcil et lui posa une question :

« C’est toi qui a fait tout cela ?
- Oui. Excepté le dessert, je ne suis pas vraiment doué en pâtisserie.
- Tu l’as commandée ?
- Non, on va dire qu’Esmée m’a donnée un coup de main. »

Je pris les couverts qu’il me tendit et m’attaqua au repas. En entrée, j’eus droit à des brochettes de gambas en forme de cœur ce qui me fit sourire. Edward avait vraiment pensée à tout. Elle fut délicieuse et c’est avec des étincelles dans les yeux que je m’attaquai au plat principal : nage de poulet au gingembre et au lait de coco. Un plat tout simplement sublime que je dévorai avec plaisir. Je félicitais Edward pour le repas qu’il venait de préparer tout seul, le remerciant encore et encore pour cette belle soirée qui j’espèrerais se terminerait comme je l’imaginais. Quand au dessert, la douce Esmée m’avait préparée une tarte aux fruits, simple mais succulente. Le repas avait été tout simplement délicieux. En accompagnement, Edward m’avait offert une coupe de champagne dont une qu’il but lui aussi. Je lui demandai comment il pouvait en boire et il me répondit que cela n’était pas si mauvais que je pouvais le penser pour lui-même si je pus voir sa grimace s’installer sur son visage au moment ou il prit la première gorgée. Cela me fit éclater de rire et Edward éclata de rire à son tour.

Ce fut le bon moment pour que je lui donne mon cadeau. Je lui tendit une boite bleue en din qu’il s’empressa d’ouvrir comme un gamin à Noel. Lorsqu’il en sortit le médaillon et le porta à sa vue, il le regardait comme un objet fascinant.

« Il y a quelque chose dedans. »

Ajoutais-je. Edward me regarda avec tout l’amour du monde et s’empressa de l’ouvrir pour y découvrir une photo de nous deux : la photo que Charlie avait pris de nous dans la cuisine avant son départ. Cette pensée ouvrit la plaie béante de ma poitrine mais je ne dis rien. Edward m’embrassa avec tout l’amour du monde puis mit le collier autour de son cou et répéter des merci inlassablement tout en m’embrassant chaque parcelle de mon visage ce qui me fit sourire. Quand à Edward, je n’eus pas le temps de comprendre ce qu’il faisait qu’il avait disparu au bout de quelques secondes avant de réapparaitre derrière moi et de poser quelque chose autour de mon cou. Puis il me tendit un miroir et murmura un léger « Alice avait tout prévu » avant de hausser les sourcils. Mon regard se porta au miroir et je pus voir le merveilleux collier que mon ange venait de me mettre autour du cou. Simple mais étincelant, il représentait bien Edward lorsqu’il brillait au soleil. Je lui en voulais de m’avoir offert un présent mais d’un autre côté, il était tout simplement magnifique. Je remerciai Edward de la façon dont je pouvais ce qui le fit rire. Puis il m’embrassa lui aussi et le repas se termina dans la bonne humeur.

Lorsque le repas fut terminé, Edward me fit lever de ma chaise et me prit la main. Je le questionnai sur l’endroit ou nous pouvions nous rendre :

« Ou allons-nous ? Demandais-je.
- C’est une surprise Bella.
- Allez dis-moi s’il te plait.
- Non, répondit-il en rigolant. »

Il resserra l’emprise de sa main autour de la mienne et me tirait à travers les arbres. Lorsque nous fumes arrivés au point culminent –au bout de quelques minutes de marches-, je pus apercevoir les falaises de la Push. Le plus beau paysage qu’il puisse exister un soir de février. Edward attrapa son coupe-vent et me le tendit afin que je l’enfile. Il me regarda et m’embrassa tendrement avant de me désigner ce qui était écrit au sol. Mes yeux sortirent de mes orbites lorsque je remarquai enfin ce qu’il y avait d’écrit. Edward avait planté des centaines de bougies au sol –dans le sable- et il y avait écrit en gros : BELLA, JE T’AIME.
Je poussai un soupir d’exclamation et remarqua quelques silhouettes au sol qui nous observaient. Instantanément, je devinais que c’était les Cullen. Ils nous regardaient tous alors que j’avais les larmes aux yeux. Je me tournai rapidement vers Edward et lui sauta dans les bras avant de poser rageusement ma bouche sur la sienne. Il referma ses bras autour de moi et me tenait serré contre son corps de marbre. Le temps s’arrêtait pour moi et j’oubliais tout. Embrasser Edward était la plus belle chose au monde que je pouvais faire mais hélas, mon élan fut coupé par un Edward qui rigola et qui me détacha doucement de lui :

« Doucement mon amour, chuchota t-il. »

Je lui fis la moue et l’embrassa tendrement avant de me retourner vers l’horizon. Edward m’enlaça par derrière et je pus admirer les Cullen en train de nous siffler et de nous applaudir. Carlisle tenait Esmé par les épaules, Alice & Jasper ne se quittaient plus des yeux et Emmet embrassa Rosalie d’une manière tellement amoureuse qu’on ne pouvait penser seulement qu’ils étaient des âmes-sœurs. Oh oui cette journée était vraiment l’une des plus belles de ma vie et jamais je ne pourrais l’oublier. Je venais de passer la plus belle St-Valentin de ma vie, j’allais bientôt me marier avec Edward et même si mon angoisse augmentait au fur et a mesure, je restais quand même la femme la plus heureuse du monde.