Alice LIN

Ce soir, ça va être spécial. Edward m’a prévenu d’une surprise mais n’a laissé échapper aucun détail. J’avais hâte. Renesmée restera à la maison avec Jacob et Charlie. Je suis un peu inquiète quand même ; elle reste en compagnie d’un loup-garou qui fait trois fois son âge et un humain qu’elle pourrait manger si elle commençait à vraiment avoir faim. Mais je leur faisais confiance. C’était tout de même mon père et mon meilleur ami. Edward surgit de derrière moi avec quelque chose dans le dos, il était en costume de soirée et ramena un bouquet de fleurs bleues devant mon nez. Elles étaient magnifiques mais je ne connaissais pas leur race, vraiment, elles m’étaient inconnues. Puis, il me conduisit au dressing puis me tendit une de ses housses blanches qui contenaient toutes les tenues d’Alice, je refusais d’admettre qu’elles étaient à moi. Puis il s’éclipsa de nouveau avec un léger bisou sur la joue. La housse retomba sur mes bras doucement et je la posais sur le lit. Elle contenait la robe de soie rose que j’avais trouvée la première fois que j’étais allée dans ce dressing. Je l’enfilais avec rancœur car je détestais la soie. Mais en me regardant dans le miroir je me trouvais plutôt séduisante. Les formes de la robe épousaient mon corps et les froufrous dépassaient avec grâce. Puis des mains blanches comme la neige m’ornèrent d’un collier de diamants. Nous étions magnifiques.
- Comptes-tu me dire où tu m’emmènes ?
- Attendons encore un peu.
- Bon comme tu voudras.
Nous montâmes dans la superbe décapotable qu’il m’avait offerte pour mes soi-disant 20 ans. Il se montrait encore plus galant que d’habitude ce qui me plaisait de plus en plus. Il était charmant et ne se lassai jamais de me montrer son sourire que j’adorais. Puis, en m’asseyant sur mon siège je sentis quelque chose sous mon postérieur ; c’était une enveloppe bleue avec plusieurs documents à l’intérieur. Le premier était mon certificat de mariage, le deuxième était la carte qu’il m’avait offerte pour notre 1er anniversaire de mariage et … Aujourd’hui, nous fêtions notre 2e !! La carte était ornée de petits cœurs bleus et dedans était écrit un poème de sa composition. Il était tellement romantique ! Sans m’en rendre compte, il avait déjà démarré et nous étions presque arrivés. Nous étions au bord d’un lac et sur la rive se trouvai une petite barque avec des petites ampoules bleues sur ses bords. Je m’étonnai sur notre endroit romantique, il était juste assez grand pour nous accueillir mais c’était juste. J’attendrai encore un peu pour dire une remarque mais ma langue se retourna dans ma bouche ; la barque s’était arrêtée et nous étions au tribord d’un magnifique voilier, il était illuminé et plein de voiles bleus se balançaient avec le vent. J’étais sans voie. C’était magnifique ! Il m’invita à descendre de notre minuscule transport et me porta jusqu’à une table remplie de mets splendides et plein de couleurs vives. Je m’assis sur ma chaise qui était étonnamment bleue. Puis, une musique de violons retentit.
- Acceptes-tu cette danse ?
- Avec plaisir, répondis-je avec enthousiasme.
- Formidable dans ce cas !
Puis nous entamèrent une valse magnifique. C’était magique ; nous dansons parfaitement et le léger balancement des vagues du bateau concordait parfaitement. J’avais envie de passer ma vie sur ce bateau et de rester figée dans les bras d’Edward pour toujours. De ne jamais terminer cette danse. Mais tout à une fin d’ailleurs c’était le cas de notre chanson ! Il se mit à genoux et me demanda de l’épouser. J’éclatais d’un rire bref. Ainsi cette soirée servait à me remémorer la soirée où il m’a fait sa demande. J’étais aux anges !
- Bien sûr que oui Mr Cullen ! J’ai hâte de redevenir une 2 e fois Mme Cullen !
- Alors voici ta bague.
Il me tendit un anneau avec un rubis d’un rouge vif que j’enfilais devant le diamant de mon annuaire. Cela commençait vraiment à embellir mes mains ! Puis je mis au moins dix minutes à me détacher de ce bijou resplendissant. Cela le faisait rire.
- Là, on remarque que tu es un vampire nouveau-né !
- Excuse-moi mais je trouve ça normal pour toutes les créatures de l’univers de s’émerveillé devant cette beauté !
- C’est bien ce que je disais !
Je lui sautais dans les bras et le couvrais de baisers. C’était mon Edward. Il m’entraîna vers la table et me servit un cocktail dans un verre gigantesque et je bus le contenu d’un coup sec. Ma gorge se révoltait un instant puis se radoucit et ronronna. Edward me fit son sourire craquant et je fondis sur place ! Il était magnifique, resplendissant, indescriptible. Il ôta sa chemise et plongea dans l’eau en m’emportant au passage. Je sentis l’eau envahir mes vêtements mais, alors que je m’attendais à être glacée d’une seconde à l’autre, je ressentis une tiédeur agréable. Puis quelque chose m’attira vers le fond. Ma vue ne se brouilla pas non plus lorsque j’ouvris les yeux dans l’eau et à a peu près 20 mètres de profondeur la respiration ne me gênais pas non plus. Je voyais parfaitement Edward et il me sourit de nouveau. Son torse brillait sous les rayons de la lune et en regardant mes bras, je remarquai que ma peau aussi brillait comme des diamants. J’étincelais. C’était aussi simple que ça. Il nagea vers moi et je m’enfuis, c’étais d’une simplicité enfantine de nager habillée. Je voulus essayer une expérience mais j’eus peur de faire une bêtise. Il fallait faire vite ; Edward me rattrapai. Je ne réfléchis plus, pris mon élan et poussa de toutes mes forces sur mes jambes… Ca marchait ! Je sautais aussi haut et même plus que les dauphins et retombais dans l’eau sans grosses éclaboussures. J’avais adoré ! Je me retournais pour voir la réaction de mon mari ; il était sidéré puis il essaya et me rejoins en moins de 10 secondes. Il y avait tout de même 50 mètres entre nous. Il avait l’air du roi des dauphins et moi de la reine. Des mouvements dans l’eau m’indiquèrent que nous n’étions pas seuls ; des vrais dauphins effectuèrent des bons spectaculaires en nous éclaboussant tout entier, enfin, du moins ce qui dépassait de l’eau. Nous esclaffâmes avec eux et nagèrent ensemble.

C’était merveilleux, cela faisait 20 minutes que nous étions remontés à bord et nous pensions encore à notre escapade à la mer. J’étais comblée ! Cette soirée était la meilleure chose qui puisse arriver à la personne la plus déprimée du monde et même à la plus heureuse. Surtout avec le plus bel homme au monde ! J’étais allongée sur le lit de la superbe chambre du superbe bateau. Le lit était douillet et ce qu’il faut de dureté. Edward était dans la salle de bain et se lavait inutilement les dents.
- A qui est ce bateau ?
- Ben voyons, c’est le tien Bella !
- Oh ! Je n’étais pas au courant que je possédais un bateau pareil !
- C’est un peu normal vu que c’est depuis ce soir qu’il t’appartient !
Il avait lancé cette phrase sur un ton qui me plaisait beaucoup. A nouveau son sourire angélique et je sautais dans ses bras. Cette journée tournait au paradis avec à ma disposition le plus bel ange du monde, oh pardon, de l’univers ! Pendant que nous bavardions ensemble, je pensais à la vie de Rosalie et d’Emmet. Elle devait ressembler à la notre sans aucun doute, mais en ce moment, je comprenais pourquoi Rose adorait Renesmée. Elle n’avait pas eu d’enfants et ne pourrait pas en avoir. Dans sa tête, elle avait besoin de veiller, de protéger, d’élever, d’être mère. Elle avait exercé cela peu longtemps avec la transformation d’Emmet. Après, il avait muri et n’était plus vulnérable. Puis Carlisle et Esmé. Eux aussi devaient bien avoir une vie de couple. Et je pense que c’était la plus romantique ! Ils étaient à mes yeux le couple parfait ! Mais bon, pour l’instant, c’était ma soirée. J’étais tellement heureuse de la passer avec Edward ! Renesmée et Jacob ne m’énervait pas mais il commençait à devenir barbants de les avoir tout le temps sur le dos ! Ce soir, c’était un tête-à-tête gratuit et merveilleux, tranquille et magnifique que j’aurai. En parlant d’argent, maintenant je comprenais pourquoi les Cullen ne pensaient jamais à l’argent. La monnaie n’est pas importante pour un vampire, de même que si tout d’un coup je me retrouvais pauvre et sans toit, je continuerai à protéger mes proches ! S’était ça la chose importante aux yeux des Cullen. Et je ne pense pas aux yeux de beaucoup d’autres vampires. Ma famille était la plus gentille que je connaisse et j’en connaissais pas mal depuis le petit voyage des Volturi. Eux, ils étaient trop … bizarres. Ils me faisaient froid dans le dos lorsque je les voyais quand j’étais encore humaine, maintenant, ils ne me font plus froid mais je frissonne toujours. Ils sont tellement figés ! Surtout Démétri ! Au début je le trouvais envoûtant mais là je trouve qu’il se comporte comme un chien ! Ce n’est pas très gentil mais je ne le supporte plus. Zafrina m’a beaucoup plus et en plus, Renesmée s’entend à merveille avec elle. Son don est incroyable ! Elle devient carrément une illusionniste. Je ne sais pas vraiment si ça existe comme mot mais ça lui convient bien. Pendant toute ma réflexion, Edward m’avait fixé en souriant lorsque je me contredisais moi-même. Cela me faisait toujours rougir même si je savais que ça ne se voyait pas. Ca aussi c’est étrange chez les vampires… Oh non ! Je recommençais encore à penser ! Chez certaines personnes c’est normal mais chez moi c’est souvent excessif ! C’est plus fort que moi ! Bref, il me fixait en souriant et ça me gênait !
- Quoi ?
- Rien, j’aime bien quand tu penses, je ne suis pas obligé de faire la conversation.
- Oh … Heureusement que tu n’entends pas mes pensées !
- Moi ça ne me gêne plus !
- Pourquoi as-tu réservé une table avec des plats sachant que nous ne mangeons pas ?
- Comme les humains, pour faire romantique.
J’allais encore répéter le fait qu’il était parfait, qu’il pensait à tout mais il m’interrompu dans mes pensées et je le remercie intérieurement.
- D’ailleurs, tu n’as toujours pas goûté la nourriture en vampire !
- Je te comprends, ça ne donne pas envie du tout !
- Essaye juste.
Je remontais sur le pont et pris un couvert. J’hésitais, à mes yeux ça ressemblait à de la terre. Puis je piquais dans le poulet doré et enfournait le tout dans ma bouche. Un humain aura trouvé ça délicieux et je n’en doute pas. Je mâchais du pain sans goût, exactement de la terre. Ce n’était pas très agréable dans la bouche et surtout, ça n’avait pas de goût, s’était ça le plus choquant.
- Berk !
- Tu vois bien ! Manger ça devant ton père était un supplice mais je voulais vraiment qu’il m’apprécie !
- Maintenant je vois à quel point !
C’était dégoutant ! Plus jamais je ne mangerais humain ! J’avalais d’un coup sec une coupe de sang et dégustai le contenu. C’était d’un exquis ! Là je ressentais la saveur. Et comme pour le vin, j’évaluais sa qualité, c’était un animal sauvage sans doute, qui vivait et se nourrissait sainement, du bon sang.
- De quel animal s’agit-il ?
- Mon préféré, le puma.
- J’avoue que tu as du goût. Mais l’élan n’est pas mal non plus.
Je rigolais intérieurement. Nous ressemblions à de grandes personnes jugeant la nourriture a prix exorbitant de médiocre. Je détestais ces personnes là et c’est ce qui me faisait rire.

Ma robe était froissée et légèrement sale. Elle commençait à me démanger.
- Edward, y a-t-il d’autres habits dans ce paradis ?
- Si c’est le paradis, tu n’as pas à poser la question !
Aussitôt après les paroles d’Edward, un grand placard s’ouvrit à ma gauche laissant place à un petit dressing au papier peint bleu, étonnant. Je me dégotais un jean moulant et un corsage bleu. Je n’avais pas cherché longtemps mais je suis sûre que tous les vêtements étaient bleus ou presque. Je jetais un regard dans le miroir. Toujours cette brune séduisante qui me fixait et qui n’était pas moi. Elle était moderne, jolie, magnifique en fait. Je souris, elle me rendit la pareille. Ses dents étaient parfaitement alignées et d’un blanc éclatant. Elle était parfaite. Ses mains étaient fines et gracieuses, ses jambes étaient grandes et sans défauts.
- Tu t’admires encore dans le miroir ?
- Je n’arrive toujours pas à y croire. Les vampires sont magnifiques.
- Tu te trompes, les vampires sont beaux, tu es magnifique.
- T’es trop mignon !
Il me sourit. Je réfléchis à ce qu’il venait de dire. Il me considérait toujours comme la plus belle mais Rosalie était une véritable déesse. Je ne le comprenais pas. Aujourd’hui, nous étions le 19 juin. Edward m’avait prévenu que notre escapade durerait 2 jours et j’étais déjà triste à l’idée de partir. Mais, en y pensant, je ne savais même pas où nous étions.
- Au fait Edward, où sommes-nous ?
- Vraiment, je ne sais pas vraiment…
- Comment as-tu pu venir ?
- Esmé m’a indiqué la route.
- Elle est tellement gentille !

Chez les Cullen, Alice me sauta au cou lorsque je franchis la porte de la villa.
- Alors, c’était comment ? Je paris que romantique figure dans la réponse, je connais mon frère !
- Tu as totalement raison ! Et en plus …
- Quoi ??
- C’était magique !